Les Amis de l'Avenue du Château à Meudon

Les Tilleuls

Les tilleuls de l'avenue sont-ils en bonne santé?

Toutes les expertises confirment que beaucoup d'entre eux peuvent encore vivre très longtemps...

Jusqu'en 2000, la DRAC justifiait l'abattage des tilleuls par leur senescence, leurs maladies et le risque pour la sécurité des passants. La contestation de ces déclarations, et les constats par huissier du très bon état des troncs abattus, ont conduit à plusieurs expertises phytosanitaires systématiques qui confirment depuis que les tilleuls de l'Avenue sont loin d'être tous en fin de vie!

Les arbres de l'avenue ne sont pas malades: leur tronc et leur branches sont sains sauf exception. Mais il est vrai que certains, élagués brutalement dans les années 1950 et 1970, puis abandonnés sans aucun entretien depuis, présentent des blessures parfois dangereuses (voir plus bas).

L'AAAC veut conserver aussi longtemps que possible les beaux arbres anciens de l'Avenue du Château, mais c'est une association responsable. C'est ainsi qu'elle a donné son accord pour l'abattage de 6 arbres en 2002. Et c'est l'AAAC, suite à l'étude de l'ONF de 2009, qui a averti la DRAC du danger potentiel de 2 arbres, qui ont été abattus en juillet 2009. De même l'AAAC ne s'est pas opposé à l'abattage préconisé par M. de Grandcourt en janvier 2010 de 18 arbres présentant des dangers pour le public. L'AAAC a à nouveau signalé en 2013 un arbre mort à la suite du mauvais traitement qu'il avait subi lors du chantier de réparation par la DRAC du mur du Potager.

Etude Durand 1999
(DRAC)
Cette étude qui justifiait l'abattage de tous les arbres de l'Avenue, n'a pas été communiquée à l'AAAC  
Etude phytosanitaire 2001
Grandcourt (DRAC)

sur 320 tilleuls anciens
Si cette étude mettait en évidence les dégâts causés par des élagages mal conduits des années 1970 et l'entretien nécessaire des arbres, il infirmait les déclarations antérieures de mauvaise santé généralisée des tilleuls.

Le rapport signalait 6 tilleuls dangereux. Ces arbres ont été abattus en 2002 après examen contradictoire de M. de Grandcourt et de M. Morel, l'expert de l'AAAC.
Etude phytosanitaire 2004 Grandcourt (DRAC)

sur 293 tilleuls anciens

Conduite après le Protocole d'accord et la première opération de replantation de 2003, cette étude classait les arbres anciens restants en fonction de leur espérance de vie.
Selon cette analyse, 116 de ces arbres ont dépassé en 2009 leur espérance de vie!

Etude phytosanitaire 2007
Grandcourt (DRAC)

sur 292 tilleuls anciens


L'AAAC n'a pas été informée de cette étude avant qu'elle communique à la DRAC l'étude qu'elle a fait faire par l'ONF en 2008-2009 (voir ci-dessous). L'AAAC n'en a donc eu connaissance qu'en mai 2009.
 

Etude phytosanitaire
2008-2009
ONF Conseil (AAAC)

sur 116 tilleuls anciens classés en 2004 comme ayant une espérance de vie de 5 ans maximum

Etude phytosanitaire 2009
Grandcourt (DRAC)

sur 370 tilleuls existants
dont 288 tilleuls anciens

Le rapport, publié fin janvier 2010, préconise une intervention sur 55% des anciens tilleuls:
abattages, rabattages ou élagages
lire le rapport
(sans les annexes détaillées)

Rapport complémentaire du 12 mai 2010
établi suite au Comité de Pilotage du 5 février 2010
lire le rapport

 

Est-ce que les arbres sont malades? 

Vus du sol, la plupart des arbres ont l'air en bonne santé. Aucune maladie n'a jusqu'à présent été détectée. Certains, même vieux de 180 ans, sont sains et magnifiques. Mais ces arbres ont été très peu et mal entretenus par l'Etat. Aucun élagage n'a été fait depuis les années 1970. Les expertises multiples faites à la demande de la DRAC (voir expertises) déclarent qu'un quart environ des arbres anciens ont des défauts "préjudiciables ou majeurs". En mai 2010 tous les arbres déclarés dangereux (18) ont été abattus.
Dans les années 1970, des rabattages drastiques ont été faits qui sont très visibles en hiver (voir photo ci-dessous à gauche). Sur certains arbres ces coupes ont créé des poches de pourriture, souvent profondes et remplies d'eau (voir photos ci-dessous). Les branches poussées à la périphérie, devenues très importantes avec le temps, sont ainsi fragilisées, ce qu'on ne peut pas nier même si cela n'est pas visible du sol. Bien qu'aucune grosse branche ne soit tombée au cours des 20 dernières années, les autorités appliquent le principe de précaution...
 



En 2015, la coupe des 34 arbres abattus coté Est en 2015 et celle des 29 arbres abattus coté Ouest en 2016 confirment que si la plupart des troncs étaient sains beaucoup d'entre eux avaient des blessures sérieuses,
entrainant le risque pour les branches hautes de se détacher: